Les mots de la résistance dans le granite de la Berbeyrolle

En 1943, quatre maquisards creusent un trou pour se cacher, au cœur de la forêt de la Berbeyrolle, sur la commune de Tarnac, sur le Plateau de Millevaches. Parmi eux, celui qui deviendra le poète et dramaturge, Armand Gatti.

Gatti a confié à Marc Kravetz que sa rencontre avec cet « endroit parfait » avait provoqué sa deuxième naissance.

Armand Gatti y est revenu régulièrement à partir de 2004, et créa en 2006 un grand poème, « Les cinq noms de résistance de Georges Guingouin, poème rendu impossible par les mots du langage politique qui le hantent, mais dont les arbres de la forêt de la Berbeyrolle maintiennent le combat, par son toujours maquisard ‘Don qui? », en hommage au pionnier de la résistance limousine.

En 1996, lors d’une discussion entre Armand Gatti et Jean Plazanet, alors maire de Tarnac, celui-ci annonce la nécessité de mettre une plaque dans le trou qui servit d’abri aux maquisards de la Forêt de la Berbeyrolle.

Armand Gatti et Hélène Chatelain ont souhaité que soit gravé dans la pierre , un message universel de fraternité où résistants et paysans (les légaux) se sont retrouvés dans la résistance :

« Ici, au maquis,
Raymond Mas, Pierre Hélie,
Simone Hélie de Tarnac
Ont accueilli et soutenu
Georges Claravel et son frère Joseph
Marcel Poyeton de Lyon
Armand Gatti de Monaco.

Nous ne sommes rien. Soyons tout.
A Nicole Gompers »